L’histoire de la commune
Présentation
Ses habitants, les Bliquetuitaises et les Bliquetuitais sont aujourd’hui 652 âmes au 1er janvier 2010.
Nos communes voisines sont :
- La Mailleraye sur seine ( à 2 Kms)
- Saint-Nicolas de Bliquetuit ( à 4 Kms)
- Heurteauville ( à 8 Kms)
- Vatteville la Rue ( à 9 Kms)
Siège du Parc Naturel Régional des Boucles de la Seine Normande (PNRBSN), elle fait partie de la communauté Caux Vallée de Seine (CVS) et est jumelée avec la ville de JORK en Allemagne.
Vous pouvez contactez notre mairie: 95 chemin des marais 76940 Notre Dame de Bliquetuit.
Téléphone : 02 35 37 11 99
Télécopie : 02.35.78.22.60
DECOUVERTE
L’origine du nom de notre commune est difficile à déterminer. Selon Monsieur Beaurepaire, la finale « tuit » d’origine scandinave, signifie clairière, herbage. Le premier élément peut représenter un nom d’homme anglo-saxon Baedling retrouvé dans les noms de lieu anglais. Pour d’autres chercheurs « Blecquetuit » signifie habitation sur un pays marécageux. Notre Dame de Bliquetuit eut, jadis, un petit port.
Le château de la Fieffe
En 1855, les héritiers de la noble famille de Nagu avaient vendu une proche dépendance du parc du château de La Mailleraye : la Fieffe, qui occupait en lisière de la forêt de Brotonne un mamelon pittoresque.
L’église : Style roman ou Gothique?
Bliquetuit fut autrefois une seule et unique paroisse baptismale qui se fractionna en 1779 en deux cures distinctes, l’une sous l’invocation de Notre Dame, l’autre sous celle de Saint Nicolas. Selon la tradition locale, cette église était la seule où l’on administrât les baptêmes pour les villages de Guerbaville et Saint Nicolas de Bliquetuit. Aujourd’hui notre église est classée monument historique depuis 1923 et s’est adaptée à l’évolution des temps. Elle fait donc partie de la paroisse Saint Benoit de Caudebec-en-Brotonne qui comprend onze communes : Maulévrier, Anquetierville, Saint Arnoult, Caudebec, Saint Wandrille, Saint Nicolas, Villequier, Notre Dame, Vatteville, la Mailleraye et Heurteauville.
L’extérieur de l’église possède une architecture romane : disposition des pierres en arrête de poisson, colonne à chapiteau, étage d’arcatures aveugles, corniche ornée de têtes grimaçantes. A l’intérieur, une voussure à bâtons brisés est visible entre la base du clocher et la nef. Les chapiteaux des piliers reflètent l’art roman mais le chœur est gothique avec ses voutes d’ogives ornée d’une couronne de feuilles de chêne et d’un agneau et la rosace du tympan.
L’autel est du XIXème siècle. Le seul vestige de l’incendie de 1961 est le corps calciné du Christ, qui a été conservé dans la nef.
D’autres statues sont présentes: Saint Lubin (moine ermite, Evêque de chartres au VIème siècle), la vierge à l’enfant, Saint Sébastien (martyr qui fut persécuté par des archers qui le percèrent de flèches pour sa conversion au christianisme. Il fut recueilli et guéri par une chrétienne. L’empereur le fit tuer à coups de bâton), Sainte Thérèse de Lisieux. Les vitraux datent de la fin du XIXème siècle et début du XXème siècle et représentent des saints. Le clocher roman avait retrouvé son carillon grâce à l’acquisition de 2 cloches par souscription populaire, le 4 septembre 1929 :
Cloche Notre Dame : « Notre Dame, je me nomme en l’honneur de Notre Dame du Carmel. Glorifiée. En cette presqu’île par cet antique clocher en souvenir d’un carillon détruit à la Révolution. J’ai pour parrain et marraine Mr LHERONDELLE, Maire de Notre Dame de Bliquetuit et Mme Veuve RAOUL LEFEBVRE de Saint Paër »
Ma devise : Voix de la vierge, j’appelle à la prière.
Cloche Sainte Jeanne D’Arc :« Jeanne je me nomme en l’honneur de Sainte Jeanne D’Arc dont les cendres furent jetées dans le fleuve proche. Je chante son souvenir. J’ai eu pour parrain et marraine Mr DELEMAR BOBEE DU LYS et Melle Elisabeth FORGEOT D’ARC, ses arrières neveux.
Ma devise : Voix de Sainte Jeanne D’Arc, j’intercède pour la paix.
Le moulin des bruyères
A l’origine, ce moulin se trouvait près du château de La Mailleraye, lorsque les seigneurs agrandirent leur parc, il fut déplacé au Bourg Corblin. En 1719, le seigneur s’engagea à construire une maison pour le meunier proche du moulin (mention sur le bail). Et c’est en 1718 que le moulin agitait ses ailes dans cette plaine du Mor, de bruyères roses d’où son nom : le moulin des bruyères. Les seigneurs louèrent le moulin à Maître Lintot, qui ne versa plus la rente annuelle pendant la Révolution (suppression des privilèges seigneuriaux) mais continua de vendre ses sacs de farine très chers aux paysans. Il fit fortune et vendit le moulin à sieur Jean CARRE, qui agrandit la propriété en véritable petite ferme en s’appropriant de terrains communaux. Le conseil municipal tente donc de rétablir leur droit et porte l’affaire le 26 décembre 1819 devant la Préfecture. Le 10 Mai 1833, le Maire de Notre Dame de Bliquetuit intente un procès contre les propriétaires du moulin des Bruyères pour usurpation de terrain sur les communaux. Une affaire qui parvint aux oreilles de la Marquise de Nagu. Durant cette longue bataille, la Marquise de Mortemart devint propriétaire du moulin et fit appel à la cour royale le 15 février 1836. Elle fut reboutée et offrit d’acheter finalement le terrain ou de payer une redevance annuelle à la municipalité. Une affaire, sur le point de se résoudre mais le moulin des Bruyères brûla accidentellement le 8 mai 1904. Il existait le Moulin Benjamin au Mont Gobert vers 1873.
Le calvaire
En 1873, la Fabrique de l’église acheta un calvaire pour remplacer celui vétuste, près de l’ancien if du cimetière, face au portail de l’église. Mais doublée par la municipalité, en rivalité avec elle, et qui fit réparer l’ancien, la Fabrique résolut de placer le sien sur la route de Guerbaville, où en 1913,lui succéda le calvaire représenté ci-dessous.
Le Presbytère
Cet édifice fut construit par l’abbé Massuère, curé de 1778 à 1802.
Il a été transformé en la nouvelle mairie.
La Mairie
En 1828, la municipalité de Notre Dame voulut construire une école sur le « clos de l’église ». ce ne fut que bagarres et conflits entre la Fabrique de l’église (qui ne voulait pas être dépouillée de son terrain) et la municipalité.une solution est trouvée en novembre 1851 « puisqu’un terrain propre à bâtir une école et une mairie, sis en cette commune, hameau de l’église est vendu par les enfants Longuemare ».
L’achat eut lieu le 23 novembre 1851 pour 1200F. Et le 5 février 1852, le plan et les devis sont approuvés. La mairie-école de Notre dame sera construite dès le 6 août 1852 pour un montant de 7795F.
Le Parc Régional des Boucles de la Seine Normande
Le parc naturel Régional des Boucles de la Seine Normande représente une véritable bouffée d’oxygène pour la région situé entre les deux pôles urbains et industriels que sont Rouen et le Havre.
Il doit son nom à sa position en bordure des boucles de la Seine. Ce vaste territoire de 81000 hectares, façonné par le cours de la Seine, se compose de vergers, de forêts, de pâturages, de vallées, de coteaux et de plateaux.
A l’intérieur du parc, on distingue cinq régions : la vallée de la Seine, le pays de Caux, le Roumois, la Basse Vallée de la Risle et le marais Vernier. La maison du Parc se situe au nord de la forêt de Brotonne dans le village de Notre dame de Bliquetuit.
La foret communale
La commune de Notre Dame de Bliquetuit est couverte au sud de son territoire par une forêt intégrant la forêt de Brotonne (6730 ha) qui est inscrite dans le dernier méandre de la Seine. Elle jouxte la forêt domaniale au sud et les bois communaux de Saint Nicolas de Bliquetuit à l’ouest. La superficie boisée s’étend sur 237 ha dont 14 ha appartiennent à La Mailleraye Sur Seine, 77 ha au domaine de la Fieffe et les 146 ha restants à la commune.
Cette ancienne lande fut un lieu de prédilection pour les troupeaux de moutons avant 1900, date à laquelle, le reboisement a été décidé. Et le 8 juillet 1947, elle est soumise par arrêté ministériel au régime forestier et gérée par l’ONF selon un découpage en 11 parcelles.
Le terrain est principalement constitué d’un sol alluvionnaire de limon de Seine sablonneux sur un soubassement en craie et silex.
Notre forêt est essentiellement peuplée de pins qui s’adaptent facilement au sol pauvre et se régénèrent naturellement. Nous trouvons de-ci-delà des plantations de chênes rouges mélangés avec des châtaigniers quand le sol le permet. Bouleaux, hêtres, charme ou chêne du pays peuvent se obstruer le passage lors de vos promenades. L’âge des arbres oscille entre 80 ans et quelques jours pour les derniers plants. La forêt est régulièrement exploitée et la vente des bois réalisée par l’ONF assure des recettes pour la commune.
De nombreux animaux habitent notre forêt. Le sanglier est dominant. Le renard et sa proie favorite, le lapin, y cohabitent. Et les écureuils, les pigeons et les bécasses voyagent dans ce massif de Brotonne. Les bois communaux sont loués à une société de chasse par bail renouvelé tous les 6 ans, autre revenu pour la commune.
La forêt communale est ouverte aux promeneurs sauf les jours de chasse. Sous les arbres, à pied, à cheval, une cueillette de champignons, un jogging, elle vous accueillera toujours les « branches » ouvertes. C’est un ballon d’oxygène que nous nous devons de respecter.